La sexualisation des hommes est quelque chose de très riche et de nuancé. On sait que tous les fœtus sont au début féminin et que notre nature est bisexuelle car présentant des caractères masculins et féminins. Si le plus souvent pourtant la sexualisation de la personne est clairement masculine ou féminine, il existe néanmoins toutes les nuances psychologiques ou physiologiques intermédiaires. Hétérosexuel, bisexuel, homosexuel mais aussi travesti, transsexuel ou transgenre.

Si vous avez besoin d'un conseil plus spécifique sur ce sujet, ou si vous souhaitez consulter seul(e) ou en couple un sexologue ou sexothérapeute, regardez sur notre liste de sexologues et sexothérapeutes conseillés. Pour votre confort, n'ouvrez qu'un seul film à la fois sur cette page.

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Enfants transgenres : garçons ou filles ?

La problématique de la dysphorie de genre : quand le corps n’est pas en harmonie avec l’identité ressentie. Ce numéro spécial de Sans Tabou, de près d’une heure et demie, alterne interview de transgenres et de professionnels de l’éducation ou de la santé. Quel est l’impact de l’environnement et de la réaction de l’entourage sur ce qui, parfois vécu comme une véritable malédiction, n’est pas une maladie (la dysphorie de genre n'est plus répertoriée par la sécurité sociale dans sa nomenclature parmi les troubles de la personnalité depuis février 2010)? Faut-il « corriger » ou bien accompagner ? De l’incertitude sur le genre, entre 2 et 5 ans, à la prise de conscience de la différenciation acquise, du choc de la puberté à l’absence de genre du cerveau, l’émission a le mérite d’aborder ce sujet si troublant dans notre société hypersexuée et causant tant de souffrance, surtout chez les adolescents. La dysphorie de genre ne préjuge en rien des préférences sexuelles, homo ou hétéro. En même temps apparait de plus en plus un 3ème sexe, concept peu répandu dans les civilisations occidentales. Quels sont les coûts, les conséquences administratives, les délais, l’impact sur la sexualité ou la fertilité, les critères d’accès à la chirurgie de réassignation et les risques de marginalisation pendant la phase de transformation ? Les informations sur la pratique chez nos voisins (en l’occurrence les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique et les Etats-Unis) sont également très intéressantes : là, l’intervention hormonale est bien plus précoce. Est-ce une solution pour éviter une puberté en désaccord avec son corps ou un risque de se tromper en choisissant trop jeune, trop vite? Quels sont les garde-fous, quelles sont les conclusions après 20 ans de cette pratique ? Quelle est la bonne réponse face à la détresse et la solitude ? Peut-être, comme le témoigne Angèle, « que les gens soient moins méchants ».

Trans : c’est mon genre

Une émission d’une heure du magazine Infrarouge de France Télévision consacrée à la sexualité transgenre. Il s’agit uniquement d’un recueil de témoignages sans fards ni commentaires sur ce qui est vécu comme un véritable emprisonnement dans un corps qui ne correspond pas à ce que l’on se sent être et un bannissement social. Pourtant, pas plus que les préférences homo- ou hétéro-sexuelles, être transgenre n’est pas un choix délibéré. De la même manière, genre sexuel et orientation sexuelle n’ont rien à voir. La société du risque zéro multiplie les barrières à l’accès à la transition, ce qui est vécu comme une véritable ingérence dans l’identité par certains transgenres mais conduit aussi, paradoxe du souci du risque zéro, à la précarisation des personnes en situation de changement d’état civil. Souvent aussi, même au sein du corps médical, ils se heurtent à l’incompréhension sociale, administrative et religieuse, à la tentation de la stigmatisation médicale alors même qu’il ne s’agit pas d’une maladie. On n’est pas obligé d’adhérer à la théorie d’une volonté délibérée de stérilisation des transgenres parce qu’ils sont transgenres mais en revanche l’inégalité de « traitement » d’une juridiction à l’autre est une réalité (comme dans d’autres domaines d’ailleurs !). Les répercussions sont immenses, concernent l’entourage et touchent tous les domaines, comme par exemple celui de la parentalité et du couple, et l’on oscille entre victimisation et culpabilisation. Il apparait combien il est difficile de s’accepter (ou d’accepter l’autre) tout simplement tel que l’on est. Et en même temps que cela est essentiel pour pouvoir avancer. On peut regretter la multiplicité des coupures publicitaires.

 

Tous les témoignages se trouvent ici: LIEN Youtube

La binarité, c’est pas mon genre, Antonin Le Mée, TEDxRennes

Dans une intervention pleine d'humour d'une vingtaine de minutes à la conférence TEDx,  Antonin Le Mée fait partager son expérience, son existence de personne au genre pas si binaire que ça. Pointant du doigt les généralisations et les approximations, il souligne combien vaste est la gamme de la sexualisation de l'humanité et combien nombreuses sont les nuances. Sans dramatisation ni victimisation mais avec une grande pertinence et beaucoup de lucidité, il invite à la réflexion sur les sujets de ce genre.

Être transgenre au quotidien, la transformation d’Olivia Chaumont – Mille et une vies

Le magazine Mille et une vies présenté par Sophie Davant pendant une heure et demie sur France 2 consacre cette émission à la transformation d’un homme qui s’est toujours senti femme. Olivia Chaumont annonce immédiatement la couleur : « être transidentitaire, ça se subit ». Elle témoigne sur le trouble de l’identité de genre qui existe dès les premiers moments de la vie et lentement s’impose jusqu’à la prise de conscience à l’adolescence. Olivia Chaumont a écrit un livre témoignage sur son parcours et son expérience de changement de sexe et est sur le plateau entourée de son frère et de quelques autres intervenants plus ou moins pertinents sur le sujet. L’exercice est périlleux d’une interview subtile sur un sujet délicat. C’est peut-être un peu trop plein de gentillesse pour être tout à fait la réalité des transgenres.

 

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Naître ni fille ni garçon

Un reportage d’une heure de Pierre Combroux sur l’intersexuation. Qu’est-ce donc que de naître avec un corps qui n’est ni tout à fait masculin, ni tout à fait féminin ? Comment réagir lorsque l’on a donné naissance à un bébé qui n’a pas d’appartenance sexuelle évidente ? Ambiguïté, anormalité, atteinte de l’idéal de la représentation de l’enfant, nombreux sont les questionnements qui assaillent des parents désemparés. Dans leur détresse, il leur est très difficile de trouver à qui parler. Or, souvent, c’est en plus sur leurs épaules que l’on fait peser le poids du choix de l’orientation de l’enfant. Parce qu’il semble encore impossible à beaucoup que l’on soit à la fois l’un ET l’autre, parce pour l’Administration « sexe indéterminé » ne figure dans aucune case. Or, ce marquage de l’orientation sexuelle de l’enfant, réalisé par d’autres que lui, est très susceptible d’erreur. Alors, quid si, en grandissant, l’enfant s’avère ne pas être du sexe qui a été choisi pour lui ? Aujourd’hui, les témoignages se multiplient sur le traumatisme de ces personnes qui, pour certaines, ont même été mutilées pour que leur corps correspondent à ce qui avait été décidé pour elles et maintenues dans l’ignorance de leur véritable histoire. En effet, malgré les bilans hormonaux et l’étude génétique, il y aurait encore près de 20% des cas où la préconisation scientifique ne rencontre pas l’identité sexuelle de la personne. Il est d’autant plus intéressant d’entendre des membres du corps médical qui, malgré ce chiffre très important, considèrent qu’une (re-)construction génitale reste une bonne réponse. Le but premier est « que ça fonctionne bien » et de permettre aux enfants de se déterminer par rapports aux autres. Alors, « rareté » ou « anomalie » ? Concept « intellectuellement intéressant » ou véritable troisième sexe ? L’explication très didactique du gynécologue vers la 20ième minute permet de mieux comprendre ce que recouvre cette situation, sorte de stade intermédiaire dans le développement. En même temps, l’acquis jouerait aussi un rôle. Et pour certains scientifiques, la société n’est pas encore prête pour l’androgynie.

 

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N’être ni fille ni garçon

Ce reportage d’Arte d’une vingtaine de minutes s’intéresse aux intersexués. A une époque, certains membres du corps médical prenaient d’eux-mêmes la décision d’une intervention chirurgicale mutilante afin de pouvoir mettre le nouveau-né dans une case sexuelle. Aujourd’hui encore, près de 2 000 enfants par an subissent une opération de chirurgie irréversible.  Les traumatismes vécus sont bien évidemment incommensurables et les dégâts immenses. Pourtant, l’intention était bonne… Mais n’est-ce pas à la société de s’adapter aux individus plutôt qu’aux individus de se mutiler pour elle ? C’est le combat de Vincent Guillot, lui-même opéré à la naissance et longtemps laissé dans l’ignorance de son histoire. Mais par ailleurs, il est important d’entendre aussi la pertinence de certains arguments sur l’intégration, la construction sociale des enfants, la création du lien parentale, la binarité sociale. Ces arguments étaient notamment ceux du Pr Meyrat, chirurgien suisse,  mais il a aujourd’hui changé d’avis. D’ailleurs, la Suisse interdit aujourd’hui toute intervention chirurgicale irréversible liée à l’intersexualité sur les nourrissons et les très jeunes enfants, l’intersexualité ne mettant pas en danger la vie de l’individu. Quant à l’hermaphrodisme, il est connu depuis la nuit des temps et même intégré dans les mythologies. Alors, va-t-il être finalement intégré dans la société occidentale moderne ? La bataille fait déjà rage sur le terrain juridique.